dimanche 21 septembre 2008

Départ à la retraite d'ANTONIO GIL, professeur de guitare

Autour du professeur émérite et de son épouse (de gauche à droite), M. Testard (flûte), M. Pavard (trompette & cornemuse), M. Riccio (guitare), M. Tempesti (clarinettes & saxophones), M. Guinault (formation musicale & percussions), Mme. Lacan (formation musicale & accordéon), M. Noyer (guitare) et Mme. Forget (directrice).

C'est ce samedi 20 septembre que le corps professoral du Conservatoire s'est rassemblé pour fêter le départ en retraite d'Antonio Gil autour d'un délicieux buffet concocté par son épouse, Suzanne. L'occasion de mettre la touche finale à 30 ans d'enseignement au Conservatoire de Draguignan, de partager quelques anecdotes et de passer le flambeau à la nouvelle génération.
Né à Santander (Espagne), c'est au CNR de Nice qu'Antonio Gil fait ses premières armes musicales, sous la houlette de son professeur, M. Dorigny, dans la même promotion que ses amis de toujours, M. Tempesti et M. Testard.
C'est d'ailleurs Eric Testard qui lui a suggéré de se porter candidat à la succession de M. Mikael Rudi en tant que professeur de guitare au Conservatoire de Draguignan, alors dirigé par M. Jean-Paul Péretti, poste qu'il occupera jusqu'à ce jour avec le talent et le goût de l'excellence qu'on lui connaît. Il y formera de nombreuses étoiles montantes de la guitare, à commencer par Pascal Polidori, actuellement soliste et professeur de guitare au CNR de Nice.

Au cours de cette soirée confraternelle, il a évoqué ses différentes rencontres avec les grands maîtres de l'instrument comme Ida Presti et Alexandre Lagoya, qu'il a côtoyés dans le cadre des Académies de Musique de Cimiez, ou avec le grand Narcisso Yepes (le créateur de "Jeux Interdits"). C'était lors de ses études à Nice. Le Maître se produisait au Palais de la Méditerranée et Antonio était allé l'applaudir en compagnie de ses parents et de son professeur de guitare. A la fin du concert, dans les coulisses, les organisateurs étaient à la recherche d'un véhicule pour conduire Narcisso Yepes à la gare de Nice, dans la mesure où il devait faire un concert le lendemain à Paris. C'est alors que les parents d'Antonio se proposent... en Espagnol! La langue natale du Maître fait mouche et ce sont les Gil qui auront le privilège de l'emmener et donc de passer quelques instants privés avec lui!
Il faut croire que cette rencontre a marqué Narcisso Yepes car ce dernier s'en souviendra des années. A tel point que, presque dix ans plus tard, alors qu'Antonio Gil avait postulé pour participer au seul stage que le Maître ait jamais dirigé en France -c'était à Chamonix-, il reçut une lettre de l'administration du stage l'informant que non seulement il n'aurait pas à payer les cours, mais qu'il serait également leur invité pendant toute la durée de ce stage! Belle reconnaissance!
En tout cas, pour nous qui avons côtoyé Antonio Gil au Conservatoire de Draguignan, il restera un professeur et un collègue inoubliable, pédagogue exigeant, dont les qualités se mesurent aux impressionnantes carrières artistiques qu'on mené bon nombre de ses anciens élèves.
Nous lui souhaitons bon courage pour les deux ans qu'il lui reste à enseigner au Conservatoire d'Antibes et surtout bon vent dans cette nouvelle vie qui commence pour lui!